THE SINNER, la série-choc qui bouleverse l'Amérique ce mois d'août !

L’adaptation d’un roman sorti en 2007

A l’origine, The Sinner est un roman qui a connu un succès international dans la seconde partie des années 2000. Ecrit par l’allemande Petra Hammesfahr, l’ouvrage a remporté de nombreux prix outre-Rhin avant d’être publié aux Etats-Unis. Comparée à de grands noms du polar comme Patricia Highsmith ou Ruth Rendell, Hammesfahr a par la suite publié un second livre aux Etats-Unis, intitulé "The Lie".

Comment la série est née...

C’est après avoir lu le roman de Petra Hammesfahr que Jessica Biel et son associée Michelle Purple ont acquis les droits d’adaptation du roman pour la télévision. Visiblement emballées, les deux femmes, qui sont aussi productrices déléguées de la série, ont convaincu elles-mêmes le réalisateur Antonio Campos, le scénariste Derek Simonds ainsi que les acteurs Bill Pullman (Harry) et Christopher Abbott (Mason Tannetti) de se lancer dans l’aventure.

Un projet développé comme une anthologie

Si les huit premiers épisodes de The Sinner s’appuient sur le roman de Petra Hammesfahr, ses producteurs ont d’entrée de jeu présenté le programme comme une anthologie d’histoires. Sa spécificité ? Comme dans l’affaire Tannetti en saison 1, le récit doit davantage s’intéresser aux explications du crime qu’à son auteur ou au modus operandi. C’est en tout cas ce qui a été affirmé lors du lancement du programme.

Dès l'introduction, le personnage principal Cora est un mystère. Cependant, toute la première partie de l'épisode nous la montrera comme une femme ordinaire : Cora est employée dans l'entreprise familiale de son mari, ils ont un enfant, ils habitent à deux pas de ses beaux-parents, sa belle-mère s'occupe du bébé pendant la journée et le soir ils dînent tous ensemble. L'image typique d'une vie parfaite. La série américaine typique nous montrant la famille idéale... Cela en est presque ennuyeux...

Mais lors d'une sortie en famille aux abords d'un lac, c'est le pétage de plomb : Cora se saisit d'un couteau et tue un inconnu sauvagement au milieu des familles après avoir entendu une chanson. Des dizaines de témoins ont vu lène mais aucun ne sait pourquoi elle a fait ça... même pas elle. En charge de l'enquête, le détective Harry Ambrose sent bien qu'il y a quelque chose de plus grave dans cette histoire et va mener son enquête pour le découvrir.

Evidemment, tout ceci n'est qu'une partie de l'univers mis en place et les zones d'ombre sont encore nombreuses. Le personnage de Cora semble issu d'un milieu extrêmement puritain et rigide, basé essentiellement sur la culpabilité judéo-chrétienne dans ce qu'elle a de plus crasse et sa famille d'aujourd'hui semble avoir été l'échappatoire nécessaire pour y survivre. On comprend dès lors que l'intrigue se révèlera plus tortueuse que le simple meurtre gratuit et émotionnel.

Le générique de la série donne le ton : avec des fondus enchainés sur des dessins issus du test de Rorschach, l'histoire nous racontera plutôt l'évaluation psychologique du personnage principal que la poursuite d'un tueur en série. Cependant, le réalisateur réussit à passer avec habilité du drame familiale (le burn out d'une mère de famille) à l'enquête policière en passant par les séries judiciaires.

La télévision américaine a toujours eu cette grande capacité de sonder sa société et sa propre culture avec intransigeance pour en déterrer le caché, le honteux, le macabre et le révéler au grand jour.

Intrigant et perturbant, certains spectateurs n'ont pas supporté.

A suivre..

"Huggin et Kissin" par Big Black Delta

Me faire aimer/Toutes les filles /Tout sur le matelas

Verrouille la porte /Tamise les lumières/fesses vers le haut /Je suis amoureux /Et toi aussi/Vous êtes le meilleur que je peux faire/Rythmant dans la cohue/Les baisers/Tout le temps/Encore une fois

Verrouille la porte/Alors nous allons mourir/De bas en haut/Je suis amoureux/je t'aime

Vous êtes le meilleur que je peux faire

Et elle m'a dit/Qu'elle m'aimait/Et elle m'a remis mon argent…